Intégrer du pois d’hiver dans sa rotation permet d’économiser quelques unités d’azote, il est reconnu comme un très bon précédent du blé. Et pour assurer sa performance agronomique, il est bon de rappeler quelques règles d’usage à sa bonne implantation. Sur une parcelle d’essais de l’Inrae dans la Somme, AgriObtentions met en œuvre ces bonnes…
François Cuvelier, Ingénieur-développement chez AgriObtentions insiste sur un premier point, la date de semis. Le réflexe qu’il faut avoir c’est d’attendre la fin des semis de céréales. « Les semis trop précoces, c’est-à-dire avant le 25 octobre, sont des semis à risque vis-à-vis des maladies foliaires. Par ailleurs si les cultures ont une biomasse trop développée à l’entrée de l’hiver, elles seront sensibles aux dégâts de gel »
5 cm de profondeur pour le semis
François Cuvelier rappelle que la graine de pois est fragile, il est donc essentiel qu’elle soit implanter à une bonne profondeur, a minima 5cm en veillant à ce que le contact sol-graine soit optimum. « Des semoirs équipés de roues plombeuses sont à privilégier, car ces éléments garantissent une bonne distribution et un rappuyage optimal » précise l’expert.
Semer moins et semer mieux avec une génétique adaptée
Sur les essais, différentes densités ont été testées. « Nous essais confirment qu’un surdosage favorise les maladies en sortie d’hiver et le risque de verse. Nos préconisations pour le pois d’hiver des densités comprises entre 60 et 80 graines/m² selon les zones de culture. La plante a beaucoup plus d’espace pour se développer et les potentiel de rendement est totalement préservé », explique François Cuvelier et d’ajouter « La génétique permet désormais d’avoir des variétés qui compensent la densité par une meilleure ramification. Ces nouvelles variétés ont un stade de floraison plus précoce, ce qui permet d’éviter les coups de chaud du mois de juin préjudiciables pour le rendement ».